L'artiste-plasticienne Ayda-Su Nuroglu nous transporte dans un sillon où résonnent visions envoutantes et identités profondes. Chimères, divinités, végétaux et créatures dialoguent d’un support à l’autre, entrelaçant cyanotypes et amphores peintes, textiles imprimés et sérigraphies. Elle exprime au fil de ses œuvres une recherche des mondes anciens et actuels en libérant son imaginaire dans un cosmos atemporel. A travers le “tissage” de savoir-faire artisanaux, de symboles archétypaux, de légendes et de mythes qui nous relient les uns aux autres, l’artiste propose pour cette exposition un paganisme réinventé, qui tel l’écho d’un feu intérieur, interroge notre relation au monde, à la nature, au spirituel et au vivant.
Dans son travail récent, l’amphore agit comme une métaphore de l’abondance de la vie. Jarre fertile qui contient autant qu’elle véhicule, Ayda-Su Nuroglu tisse un lien entre le visible et l’invisible, le pratique et le symbolique pour tenter de faire surgir la part sensorielle et instinctive de nos êtres. L’artiste convoque ainsi les esthétiques et les usages des vases antiques autour des rites qui jalonnent la vie, toujours “réinventés” en actualisant les récits et les mythes déclinés à travers différentes techniques entremêlées.
L’exposition Amphora-Metaphora est une invitation collective à une archéologie en train de se faire où une œuvre sera créée in situ pour cette occasion. Le visiteur sera invité à laisser une trace, une intention, sous forme de vœu, qu’il déposera dans une amphore. À la fin de l’exposition, cette amphore remplie de vœux sera ensevelie lors d’un rituel en plein cœur du Jardin Antique Méditerranéen le Samedi 30 Novembre à 14h30 accompagné en musique par Max Greze.
Vernissage le Samedi 21 septembre à 11h30, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Un atelier sera proposé par l’artiste le Mercredi 23 Octobre de 14h30 à 16h30.